L'adoption des crypto-monnaies en Afrique s'accélère
L'Afrique continue de renforcer sa position dans l'adoption mondiale des cryptocurrencies et des actifs numériques. L'Ouganda a lancé un projet pilote pour une monnaie numérique de banque centrale (CBDC), tandis que le Kenya voisin n'est plus qu'à une étape de l'approbation d'une loi complète réglementant l'industrie des crypto-monnaies.
Le shilling numérique soutenu par des obligations d'État
La CBDC de l'Ouganda est une version numérique du shilling ougandais fonctionnant sur la Blockchain autorisée du Global Settlement Network (GSN), soutenue par des obligations d'État. Le programme pilote a été officiellement annoncé mercredi en collaboration avec le développeur local Diacente Group.
La monnaie numérique est accessible via les smartphones et respecte les réglementations nationales et internationales, notamment les règles Know Your Customer (KYC) et Anti-Money Laundering (AML). L'initiative de tokenisation, dont la CBDC fait partie, vise à numériser des secteurs économiques clés tels que les centres agro-industriels, les opérations minières et les centrales solaires.
"Nous visons à débloquer une valeur à long terme pour notre peuple et la région", a déclaré Edgar Agaba, président du groupe Diacente.
L'Ouganda suit une tendance initiée par le Nigeria, qui a lancé sa propre monnaie numérique en 2021. Des projets similaires sont en cours au Ghana et en Afrique du Sud, tandis que l'Égypte prévoit de déployer sa CBDC d'ici 2030. Le Kenya et le Rwanda en sont encore à la phase de recherche et de consultation.
Le Kenya finalise sa législation sur les crypto
A côté du projet pilote de l'Ouganda, le Kenya a fait un grand pas en avant. Son projet de loi sur les fournisseurs de services d'actifs virtuels (VASP) a passé sa troisième lecture au parlement mardi et attend maintenant la signature du président William Ruto. Introduit en janvier, le cadre établit l'octroi de licences, la protection des consommateurs et la surveillance réglementaire pour les échanges, les portefeuilles, les courtiers et les émetteurs de token.
La Banque centrale du Kenya supervisera les fonctions de paiement et de conservation, tandis que l'Autorité des marchés financiers réglementera les activités d'investissement et de négociation.
L'Afrique est la troisième région cryptographique à la croissance la plus rapide
Selon un rapport de septembre de Chainalysis, l'Afrique subsaharienne a traité plus de 205 milliards de dollars de transactions crypto entre juillet 2024 et juin 2025, se classant au troisième rang mondial pour la croissance de l'adoption.
Stablecoins représentent environ 43% du volume total des transactions. Les plus grands marchés sont le Nigeria, l'Afrique du Sud, le Ghana, le Kenya et la Zambie - l'Ouganda se classant septième.
Les données de Statista prévoient que d'ici 2026, plus de 75 millions d'utilisateurs entreront dans l'écosystème cryptographique africain, générant des revenus totaux d'environ 5,1 milliards de dollars.
Sources:
https://www.youtube.com/live/Lp0r3wYv2Zk
https://www.chainalysis.com/blog/subsaharan-africa-crypto-adoption-2025/
https://odi.org/en/insights/cbdcs-in-africa-catalysts-for-financial-sector-deepening-and-inclusion/
https://bowmanslaw.com/insights/kenya-the-virtual-assets-service-providers-bill-2024/
https://www.chainalysis.com/blog/subsaharan-africa-crypto-adoption-2024/
https://cointelegraph.com/news/uganda-cbdc-tokenization-crypto-regulation-kenya